La finance islamique est basée sur les principes de la
Sharia qui imposent justice, équité et transparence. La finance
islamique se distingue des pratiques financières conventionnelles par
une conception différente de la valeur du capital et du travail. Ainsi,
ces pratiques mettent en avant l'éthique et la morale et puisent leurs
sources dans la révélation divine et de la Sounnah tout en s’inspirant
des pratiques économiques et financières à l’époque du prophète Mohamed.
La finance islamique, en accord avec le droit musulman selon de nombreux oulémas, est notamment basée sur l'interdiction de l'intérêt et la responsabilité sociale de l'investissement. Elle lie plus étroitement la rentabilité financière d'un
investissement
avec les résultats du projet concret associé. L’islam interdit les
transactions tant civiles que commerciales faisant recours à l'intérêt (ribâ) ou à la spéculation (maysir). La finance islamique se chiffre à 700 milliards de dollars sur le marché mondial en 2008, a 1300 milliards en 2011et a 1540 milliards de dollars en 2012Les principes
Dans chaque banque islamique, il y a un conseil de la Charia qui vérifie si l'opération est conforme au principe de la loi religieuse. Par exemple, un investissement sera refusé dans une compagnie d’hôtel où l'alcool y est servi.
Prohibition de l’intérêt
La prohibition de l’intérêt se situe dans le Coran :
« [...] Cela, parce qu’ils disent : "Le commerce est tout à fait comme
l’usure" Alors qu’Allah a rendu licite le commerce, et illicite l’usure.
[...] » (Coran 2:275).
Le Coran prohibe tout particulièrement le riba. Cette forme d'intérêt
date de l'époque pré-islamique et a un fonctionnement tout
particulier : en cas de défaut de paiement de l'emprunteur, celui-ci
doit rembourser au prêteur le double de son emprunt initial, en guise de
sanction du non-paiement. Cet intérêt est donc largement favorable au
prêteur et peut mettre l'emprunteur dans des difficultés considérables. À
l'époque du prophète, le développement du riba créait des situations de
quasi-esclavage des emprunteurs n'ayant pu rembourser. C'est cette
forme unique d'intérêt que le prophète visait en tout premier lieu à
interdire, c'est-à-dire, ainsi que l'établit le Coran, le riba
La finance islamique dans le monde
Un récent rapport de l’International Financial Services London sur la
finance islamique estime que les actifs investis à la fin de 2008 ont
totalisé 951 milliards de dollars, en hausse de 25 % par rapport aux 758
milliards de dollars enregistrés en 2007. Selon un rapport de 2012 de
l’Islamic Finance Working Group (IFWG) de la Toronto Financial Services
Alliance, les actifs des 500 plus grandes banques islamiques dépassent
désormais le milliard de dollars. Sur la dernière décennie, la finance
islamique connait régulièrement une croissance annuelle à deux chiffres .
Cependant, le poids global de la finance islamique ne dépasse guère le
1 % de la finance mondiale . Ce secteur est donc encore marginal mais
avec une marge de progression énorme. Le principal centre de la finance
islamique est la région du golfe Arabo-persique, mais la Malaisie semble
devenir le parangon de la finance islamique moderne avec : 14 banques
islamiques et 8 fonds mutualistes tacafoul, le premier marché de
cotation et d‟émission de soukouks, 86 % des sociétés cotées garanties
Sharia ou sharia compliant (conforme), et une capitalisation boursière
de 213 Mds $
Alors que 25 % de la population mondiale est de confession musulmane,
certains estiment que 40 % à 50 % de leur épargne sera gérée par la
finance islamique d'ici 8 à 10 ans, contre 10 % vers 2007.
Les principales banques islamiques dans le monde sont, par ordre de taille décroissante d'encours en 2006: Al Rajhi Bank (Arabie saoudite), la Kuwait Finance House (Koweït), la Dubai Islamic Bank (
Dubaï, Émirats arabes unis), l'Abu Dhabi Islamic Bank (Abou Dabi, Émirats arabes unis), et la Bank Al Jazira (Arabie saoudite). En Algérie, Al Baraka Bank est une banque islamique. Meezan Bank est une des banques islamiques du Pakistan. En Tunisie, Banque Zitouna est une ébauche de banque islamique
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